Maintenant la Turquie est un des plus brillants représentants dynamiques des pays en développement. Sans aucun doute, la Turquie a démontré une croissance rapide et considérable de son influence économico-politique et commencé à former comme une puissance régionale. Une décennie de règne du Parti de la Justice et du Développement, dirigé par R. Erdogan, peut être décrite comme un tournant véritable sous quelques aspects.

Tout d'abord, il est à remarquer que le progrès économique, fait par la Turquie pendant cette période, est grandiose. Ce pays s’est transformé de celui de l'économie stagnante avec un haut niveau de corruption et qualité de vie relativement faible à l'un des des pays en développement plus dynamiques dans le monde. En ce moment la Turquie se place à la seizième place dans le classement des économies du monde à parité de pouvoir d'achat (PPA), alors qu’elle était encore sur 21-ème position il y a 10 ans. Ainsi, en 2010, la croissance du PIB a été environ 9 pour cent, et le PIB par habitant a augmenté approximativement en 3 fois depuis 2003. Il est à remarquer que dans le premier trimestre de 2011 la Turquie a été un leader de croissance du PIB parmi les états du G20 [1, p.1]. De meme que la Pologne, la Turquie s'est trouvée parmi les états qui avaient surmonté avec succès les effets négatifs de la crise économique mondiale. De plus, selon les prévisions tenant compte de l'état actuel de l'économie turque, la Turquie doit entrer dans le top 10 des pays-leaders en termes de PIB pour 2023 [2].

On peut noter que contrairement aux pays européens classiques (y compris la Russie), où la démographie se caractérise par un vieillissement de la population et la fécondité faible, la Turquie, avec sa population de 75 millions d’habitants, démontre un taux de croissance élevée de la population - 1,36% par an. Donc, si dans les années 1970, la population de la république comptait seulement 35 millions d'habitants, celle-ci a plus que redoublé dans quarante ans [3]. Cependant, meme aujourd’hui, quand il y a une énorme migration turque en Europe, le gouvernement turc trouve nécessaire de continuer à encourager la natalité. Si à l'heure actuelle, le taux de fertilité est près de 2,15%, le premier ministre P. Erdogan a déclaré à propos de la nécessité d'avoir au moins trois enfants dans un chaque famille. Alors, avec l’économie croissante impétueusement, la Turquie bénéficie d'un important potentiel démographique dont les états européens et ceux de la Mer Noire de la region sont en peine. En outre, dans le contexte de croissance rapide de la population, le triplement du PIB par habitant au cours de la dernière décennie semble un fait encore plus solide. 

En dehors des réussites économiques, qui, certainement, sont un succès important, pendant les dernières années, la Turquie démontre d'une manière précise ses ambitions géopolitiques et géoéconomiques de plus en plus croissantes. Dans la seconde moitié du vingtième siècle, dans les circonstances de la Guerre Froide, la Turquie a été un satellite clef des États-Unis. L'importance particulière des relations bilatérales a été déterminée par la situation géographique de la Turquie à la frontière sud de l'Union Soviétique. En outre, la Turquie se trouve juste à la proximité des centres principaux du Moyen-Orient qui est traditionnellement une région des intérêts géopolitiques des états anglo-saxons. De nos jours, tout en restant membre de l'OTAN et un partenaire important pour les États-Unis, la Turquie commence à passer une politique étrangère de plus en plus indépendante, basée sur le désir de réalisation de sa position unique géopolitique d’un pont euroasiatique. En général, il y avait beaucoup de facteurs qui ont contribué à la révision des turcs de son lieu actuel à la communauté mondiale: nébulosité des espoirs turcs en adhésion à l'Union européenne, la perte des régions stratégiquement importantes en direction du sud par la Russie (comme l'Ukraine, le Caucase et l'Asie centrale), la solidarisation psychologique avec les pays islamiques sous le règne du parti des conservateurs-musulmans dirigé par Erdogan et, finalement, les succès économiques de la Turquie elle-même. Le cours politique et économique organisé par le gouvernement turc actuel permet de parler de la formation de la politique néo-ottomane en Turquie [4]. Bien sûr, il ne s'agit pas de la restauration de contrôle impériale sur de vastes territoires, qui étaient contrôlées par les turcs autrefois, mais c’est un renforcement du pouvoir géoéconomique de Turquie dans ces régions. Par example, sur l'espace post-soviétique le rôle de la Turquie était très remarquable pendant et le conflit russo-américain en Géorgie en 2008 (on ne peut pas, sûrement, considérer le gouvernement fantoche marionnette de Saakachvili comme une force indépendante), quand la Turquie s'appuyant sur la doctrine de Montreux, n'a pas permis ses partenaires de l’OTAN d'envahir la Mer Noire avec les grands navires de combat. Il est également important de remarquer qu’au cours des dernièrs temps l’impact économique et politique de Turquie s’est renforcée de façon spectaculaire en Abkhazie( bien que elle n’a pas reconnu par les turcs comme un état indépendant). La Turquie soutient aussi activement l'Azerbaïdjan dans la question du Haut-Karabagh, et avec cela en refusant catégoriquement de reconnaître le fait du génocide des arméniens de 1915 rehaussant les contacts avec les populations des éclats Soviétiques et du Turkestan (l'idée d'un Grand Touran), soutient activement le nationalisme des tatars de Crimée, ainsi que celui des separatists des régions musulmanes de Ciscaucasie et de Volga en Russie. Tous ces exemples parlent de l’accroissement de l'influence turque dans la région post-soviétique et à la fois des signaux alarmants pour la Russie, qui doit maintenir ses positions dans cete région, au moins pour garder propre sécurité nationale.

Un autre domaine important de l'intérêt géopolitique et géoéconomique de la Turquie est la région de Moyen-Orient. Les autorités turques ont assumé le rôle d'intermédiaire dans le problem iranien en déclarant la nécessité de procéder à la poursuite des négociations. La Turquie était contre les sanctions unilatérales afin de parvenir à un refus de l'Iran de son programme nucléaire. Et bien que la médiation turque n'ait pas eu du succès, le poids de ce pays a augmenté dans les relations internationales [5]. En outre, la Turquie poursuit une politique, associée avec le soutien de l'autorité palestinienne par la voie diplomatique et par autres moyens. Ces efforts ont tendu considérablement les relations turco-israéliennes.En plus, la Turquie poursuit ses propres objectifs dans le conflit syrien, en déclarant la position proaméricaine sur cette question. La principale tâche géoéconomique de la Turquie est l’entraînement de la Syrie dirigée par un nouveau gouvernement fantoche, dans la sphère d'influence de ses propres intérêts en mettant en œuvre la politique néo-ottomane à l'égard de son ancienne province.

Maintenant on peut constater que la Turquie a atteint beaucoup pendant la dernière décennie. Ce pays euroasiatique a pris une place sûre parmi les autres puissances régionales du monde multipolaire. En conclusion on peut remarquer que c’est un dévéloppement économique ultérieur de la Turquie comme un pays émergent très prometteur qui déterminerait l’avenir de ses perspectives géoéconomiques.

Références

1. Gross domestic product 2011, PPP. World Development Indicators database. World Bank. 21 December 2012.

2. Chaumet M. Atterissage en perspective pour l’économie turque. (http://www.pays-emergents.com/html/presse_pg.php?xx_texte_id=181).

3. Population total de Turquie. Perspective Monde. Université de Sherbrooke.(http://perspective.usherbrooke.ca/bilan/servlet/BMTendanceStatPays?codeTheme=1&codeStat=SP.POP.TOTL&codePays=TUR&codeTheme2=1&codeStat2=SP.POP.TOTL&langue=fr).

4. Амелина Я. Турция: региональная держава или «лучшее будущее»?.24.09.2009. (http://www.rosbalt.ru/main/2009/09/24/674836.html).

5. Moïsi D. La Turquie : puissance régionale ou modèle ? 16.04.2012. (http://lecercle.lesechos.fr/economie-societe/international/europe/221145714/turquie-puissance-regionale-modele).

Научный руководитель:

д.э.н., проф. Архипов А.Ю.